Vivre à l’étranger, même proche de sa propre
communauté, a des effets immédiats et rapides sur la maîtrise de sa langue. L’orthographe
devient plus aléatoire et le danger de ringardisation plane: en effet, à
moins côtoyer au quotidien les gens et les médias de son pays, on continue
d’utiliser des gimmicks de l’an dernier parce que les nouveaux, on ne les
connaît pas ! Ce qui donne lieu à quelques moments de solitude lors du
dernier repas familial. Rien de fatal, mais preuve qu’une langue est bien
vivante et qu’on la pimente, à
l’inverse, d’italianismes, d’anglicismes… parfois aussi on découvre des
mots dans une langue qui collent tellement bien à une réalité qu’on a tendance
à les employer pour mieux traduire sa pensée et c’est ainsi que le piano se met
à sonner, on cherche désespérément
des postes de parking, on ne sait
plus si les guys jouent au soccer, calcio ou football mais les gars, c'est sûr, s’amusent sur des playgrounds, on va chez l’occuliste,
on part pour un ride et on ne veut
pas être patronizé tout en restant consistent!
Take
care !