Travailler vient du latin tripaliare,
contraindre, le tripalium étant lui-même un instrument de torture. Alors quoi de plus
logique que de parler de souffrance au travail ! Après des années de
sensibilisation au désormais célèbre harcèlement
moral, aujourd’hui impossible d’ignorer le phénomène du Burn out...
France 2 consacrait sa dernière
émission Infrarouge sur le sujet
rappelant une loi méconnue du code du travail:
Chapitre Ier : Obligations de l'employeur.
Article L4121-1 En savoir plus sur cet article...
Modifié par LOI
n°2010-1330 du 9 novembre 2010 - art. 61
L'employeur prend les
mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et
mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention
des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
2° Des actions d'information
et de formation ;
3° La mise en place d'une
organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du
changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations
existantes.
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Chapitre II : Obligations des travailleurs.
Article L4122-1 En savoir plus sur cet article...
Conformément aux
instructions qui lui sont données par l'employeur, dans les conditions
prévues au règlement intérieur pour les entreprises tenues d'en élaborer un,
il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation
et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles
des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail.
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Des emplois du temps extensibles, des charges
démultipliées, des objectifs surdimensionnés… forment la réalité écrasante qui
définit un tableau à risques particulièrement répandu en France. Aujourd’hui le
présentéisme au même titre que l’absentéisme constitue un symptôme qui doit
alerter. Dans ce contexte si la reconnaissance du haut de la hiérarchie fait
défaut au regard des efforts consentis de la part du salarié, l’effondrement
guette…
“Nul n’est tenu à l’impossible” et “nul n’est
irremplaçable” sont deux formules qui peuvent paraitre désuètes face au culte
de la performance et au TTU (le Très Très Urgent) acoquinés chacun au leurre de la toute puissance mais elles peuvent pourtant aider à éviter de
glisser hors de la réalité. Alors avant que le sentiment de dépréciation de soi ne parvienne à un gouffre béant insurmontable, pourquoi ne pas s’exercer
au fameux gimmick américain:”SO what” pour appeler au lâcher prise.
La distinction entre l’ouvrage et l’oeuvre reprise par
Fabrice Gerschel du livre d’Hannah Arendt “ Condition de l’homme moderne” a
offert une transition inattendue pour aborder le documentaire d’Arte sur “Vivre
avec Camus” et son fameux mythe de Sisyphe. Un bon moyen de retrouver force et distance face à l'absurde et de rappeler la part essentielle et noble du travail dans la réalisation de soi.