12/10/2012

La FNAC va-t-elle fermer ses portes en Italie ?


La FNAC va-t-elle fermé ses portes en Italie?
Photo Luisa Gerini lepetitjournal.com/turin

C'est une question à laquelle les salariés de la Fnac n'ont aujourd'hui pas de réponse, plusieurs mois après l'annonce d'un plan de restructuration. C'est pour protester contre cet état de fait que l'ensemble des Fnac italiennes ont fait porte close vendredi 5 octobre. Lepetitjournal de Turin est allé à leur rencontre pour tenter d'en savoir plus
Le 13 janvier dernier, la Fnac a publié un communiqué mettant en avant les difficultés que traverse le groupe en raison de la crise économique actuelle, et en conséquence, sa décision de restructurer ses points de ventes en Europe sur les trois prochaines années. En Italie, selon le communiqué, "les conditions n'existent plus pour une activité directe" : on y annonce donc une décision devant être prise dans le courant de l'année, après avoir évalué les différentes solutions possibles.

Plusieurs mois se sont écoulés. Début octobre, les salariés ne savent pas encore de quoi leur futur sera fait. Quelque chose semblerait enfin être en train de bouger, puisque le bulletin de paie de septembre annonçait qu'une communication serait faite début novembre. Est-ce un moyen pour tenter de calmer les protestations, pour gagner du temps, ou enfin un verdict sera-t-il rendu? Les salariés s’interrogent, leur inquiétude monte. Après avoir organisé quelques initiatives locales comme le sit-in piazza Vittorio Veneto à Turin le 21 septembre dernier, l'ensemble des organisations syndicales a donc appelé à la grève vendredi 5 octobre au niveau national. Toujours vendredi, et de manière symbolique, des représentants du magasin de Turin ont déposé un communiqué au Consulat français pour expliquer leurs motivations.
Que demandent les salariés ?
Patrizia Pagano, salariée de la Fnac, représentante du syndicat UIL-TUCS et représentante du personnel, est claire : "Ce n’est pas la stratégie de développement du groupe PPR qui est remise en question, mais plutôt l'absence de décision et ce silence qui devient chaque jour plus lourd". Elle souligne le fait que les salariés demandent de voir leur dignité respectée et, en ce sens, ont le droit de connaître, à temps, de quoi sera fait leur avenir. Chacun a une famille et la décision aura forcément un impact fort sur chacune de ces dernières dans un contexte économique très difficile. "Le droit au respect et à l’équité entre collaborateurs est d’ailleurs l’un des principes énoncés dans la charte éthique affichée par le groupe PPR. Un principe qui ne doit pas rester que sur le papier" tient à souligner Patrizia Pagano en se faisant porte-parole de ses collègues. Qui soulignent, quant à eux, leurs difficultés à faire face à des clients qui s’interrogent aussi. Parce qu’il faut le reconnaître, au fil des ans FNAC a su créer une relation de confiance avec sa clientèle à Turin et ailleurs, et plus d’un serait triste de voir l’enseigne disparaître en Italie.
Quelques chiffres
- 600 salariés FNAC en Italie

- 8 magasins FNAC en Italie, dont deux à Turin

- Environ 115 personnes à Turin